Somnambulisme : comment reconnaître ses symptômes et le soigner
Trouble du sommeil qui concerne environ 20% de la population européenne et 4% de la population du monde, le somnambulisme est encore mal compris par les médecins. En effet, l’origine du mot « somnambulisme » est à chercher dans la langue latine. Littéralement cela signifie « se promener en dormant ». Souvent sous-estimé ou négligé par les personnes qui en souffrent et par leurs proches, ce phénomène peut parfois avoir des conséquences très négatives sur la santé. Dans cet article, nous vous révélons quels sont les symptômes de la maladie et quelles sont les méthodes pour la traiter.
Somnambulisme – pathologie de type neurobiologique
Le somnambulisme : un problème plus répandu qu’on le pense
Le somnambulisme fait actuellement partie des troubles du sommeil d’origine neurologique. Cet état intervient durant le sommeil profond et se manifeste par une action motrice lors d’un réveil incomplet. Dans la plupart des cas, le somnambule revient dans son lit au bout de 5 minutes, mais dans certains cas, l’épisode peut continuer 30-60 minutes. En général, les petits enfants et les adolescents sont plus concernés par cette maladie (15 à 40% des enfants ont fait au moins un accès de somnambulisme). Cependant, entre 2 et 3 % des adultes sont également touchés. Heureusement, le somnambulisme n’indique pas la présence d’un désordre psychologique et la plupart des crises sont anodines. Quand même, la raison principale pour laquelle on tourne la tête vers ce trouble du sommeil est le danger qu’il peut entraîner (chute dans l’escalier, blessure, défenestration…).
Les risques auxquels sont exposés les somnambules sont sous-estimés, mais on doit prendre cette maladie plus au sérieux
Le système moteur fonctionne alors que le système relationnel est en état de sommeil
Les symptômes
Lors d’une crise de somnambulisme, la personne se trouve entre le sommeil et l’éveil, yeux grands ouverts. Les actions du somnambule sont pratiquement automatiques. Celui-ci peut se lever et rester assis dans le lit, marmonner des phrases incompréhensibles, se promener dans la pièce, faire ses tâches quotidiennes, manger, parfois sortir à l’extérieur, et puis, retourner se coucher. La plupart du temps, à son éveil, la personne somnambule ne se rappelle pas de ce qu’elle a fait pendant la nuit.
Le somnambulisme se caractérise par un sommeil très fragmenté
Les somnambules sont fatigués et souffrent de mal à la tête au bureau
Les causes du somnambulisme
Les causes les plus fréquentes (60 à 80%) pour la manifestation du somnambulisme sont le déficit de sommeil, l’excès d’alcool, le stress important, les migraines, certains médicaments psychotropes, les maladies du système nerveux et la prédisposition génétique.
Le stress et les émotions négatives sont fréquemment à l’origine du problème
La prévention
Afin de prévenir le somnambulisme, il est recommandé de suivre ces conseils :
- Garder une bonne hygiène de sommeil
- Eviter le stress et les pensées négatives
- Pratiquer des techniques de relaxation (yoga, pilates etc.)
- Eviter l’abus d’alcool
- S’abstenir de regarder la télé et d’utiliser votre smartphone ou votre tablette juste avant de se coucher
La pratique de yoga peut avoir un effet favorable sur le système nerveux
Se promener en plein air est bien recommandé
Le traitement
Le somnambulisme disparait normalement de lui-même à partir de la puberté. Par contre, quel que soit l’âge de la personne concernée, une consultation médicale est nécessaire, surtout en cas de crises fréquentes (plus de trois fois par mois).
La première mesure à prendre est de sécuriser l’environnement de la personne somnambule
Dans un premier temps, le traitement du somnambulisme commence par l’éducation du patient. Dans les cas bénins, des thérapies comportementales lui sont proposées. Par contre, si les crises sont plus sérieuses, le patient peut subir un traitement médicamental à base de benzodiazépines et de médicaments anxiolytiques. Ils ont notamment pour but de diminuer le sommeil lent profond et les éveils intra sommeil. Toutefois, leur usage doit être limité dans le temps.
Le traitement médicamental n’est recommandé que pour une période courte
Par ailleurs, les séances d’hypnose donnent aussi de bons résultats et permettent de diminuer les crises du somnambulisme. L’autre méthode repose sur les remèdes homéopathiques tels que le Kalium bromate 9 Ch, le Natrum muriatique 9 Ch et le Silicea 9 Ch. La prescription est la suivante : avant de se coucher, le patient doit consommer 3 granules de chacun d’eux.
L’hypnose ou l’autohypnose sont aussi utilisées dans certains centres du sommeil
Les tisanes apaisantes de camomille ou de passiflore sont également fortement recommandées parce qu’elles possèdent des propriétés relaxantes et antistress. Leur effet garantit au patient un sommeil plus paisible. De plus, les crises diminuent progressivement. Effectivement, afin de traiter les cas les plus graves du somnambulisme de terreur, l’homéopathe peut prescrire du Natrum muriatique pendant 6 mois. Par ailleurs, l’homéopathie s’avère être une alternative non-invasive aux traitements classiques. Aucun effet indésirable n’étant pas enregistré, ce type de médecine permet de soigner les soucis de santé liés au sommeil de l’enfant et la personne adulte sans aucun risque.
Tisane de camomille